Aujourd’hui, c’était jour de visite à notre pays voisin, l’Angleterre et c’est à Londres que nous avons posé nos pénates….et nos douleurs aussi. Levées un peu avant 5 h, nous étions déjà au métro à l’ouverture et à la gare du Nord dès 5 h 45. Après les douanes, nous avons eu le temps de ramasser un jus et un croissant et se rendre à notre voiture pour le départ.
Ça va vite et bien et à 8 h 30 nous étions en gare à Londres. Sac à dos, parapluie et manteau de pluie, nous avons marché jusqu’à notre hôtel. Bien mauvaise idée….3,2 km avant de se promener dans Londres sans une bonne nuit de sommeil? Qu’est-ce qu’on a pensé?
Par chance, notre chambre était prête et le propriétaire nous a gentiment hélé un taxi dans la rue. Buckingham Palace n’est pas à la porte et on souhaite vraiment voir la relève de la garde. Les taxis sont spéciaux à Londres; ils coûtent cher, ont des sièges rétractables, sont généralement noirs, et roulent à un train d’enfer. Notre course nous a coûté la modique somme de 18 £ pour 2,5 km.
Sur place, les gens étaient déjà devant les grilles et un peu partout. Les policiers ou gardes, à pied et à cheval, organisaient le trafic piétonnier pour laisser la place aux deux régiments qui assuraient la relève. La musique s’est mise à résonner au loin et nous avons assisté à un spectacle hors de l’ordinaire. Cela faisait quand même longtemps que nous étions debout et les jambes fatiguaient et le dos manquait de support. Une dame à côté de nous s’est même presqu‘écroulée. Nous avons dû aider son conjoint à l’éloigner de la foule.
J’avais besoin aussi d’un peu de repos et nous avons réussi à se trouver un endroit dans le parc pour s’asseoir un p’tit moment. Nous avons poursuivi notre marche…merci GPS…vers l’abbaye de Westminster. Nous avions acheté nos billets d’avance et pensions profiter d’un coupe-ligne…mais non. Il a fallu faire la file qui s’étendait devant nous.
L’attente en valait la peine. C’était tout simplement magnifique. Je n’ai jamais rien vu de pareil. Les sépultures de personnages de l’histoire d’Angleterre y sont présents que ce soient des rois, reines, chevaliers ou gens de la Haute société, on ne savait pas où donner de la tête.
La sortie étant différente de l’entrée, on s’est perdue. En fait, on s’est retrouvée devant le collège de Westminster où les élèves sont habillés en habit, cravate, cheveux courts et gominés bien en place. Ça doit coûter cher aux parents en régime retraite études.
On avait faim…très faim et on a continué avec le GPS pour se trouver un restaurant dans le coin. Contrairement à Paris où on ne fait pas un coin de rue sans restaurant, ici à Londres, ce fut vraiment difficile de trouver quelque chose. Pourtant, c’est un quartier très touristique. On a trouvé un pub où on a pu prendre une bonne bière froide et un fish and chips. Sérieusement, c’est le meilleur fish and chips que j’ai mangé à vie.
En quittant le restaurant, j’ai remis le GPS pour le retour à l’hôtel et j’ai constaté un grave problème: 15% de pile restante et le chemin du retour est compliqué, spécialement à ……..de la reine. Pour traverser le rond-point, il fallait descendre dans un tunnel avec des ramifications. Pas de GPS dans le tunnel, pas de sens de l’orientation non plus. La directrice du transport a perdu le nord et a fait marcher le groupe pendant trente minutes avant de trouver la bonne sortie et et constater la mort du GPS. Anne a pris la relève pour le GPS après avoir modifié ses réglages.
On est retourné à notre hôtel en marchant et de mon côté en claudiquant tellement j’avais mal au genou. Denise et Anne ont accepté d’aller à la recherche d’un supermarché pour le souper. Elles avaient carte blanche. On souffrait de déshydratation car nous n’avions pas bu depuis notre jus d’orange du matin.
France m’a ramenée à l’hôtel où j’ai constaté que nous avions marché plus de 16 km dans la journée. Un verre de vin, un sandwich et sac de chips plus tard, nous étions endormies dès 19 h 30.