Qui perd, gagne…

Rien ne sert de courir, il faut partir à point! Nous ne sommes pas pressées, mais sans le vouloir, nous voulons quand même voir et faire le plus de choses possible. Après une nuit entrecoupée d’éveils, d’un bon déjeuner aux croissants et confiture, nous avons entrepris notre journée de bon pied…10 km pour être plus précise. C’est un peu long pour quatre femmes pas si habituées de marcher de longues distances au soleil et à la chaleur. Une belle marche près de la Seine et se rassurer de la présence des monuments nationaux importants: Notre-Dame, toujours en reconstruction, la tour Eiffel au loin, l’arc de triomphe au fond avec l’obélisque à l’avant-plan et le Louvre toujours aussi majestueux. Les Parisiens sont de retour de vacances et les touristes ne sont pas encore partis, donc…il y a du monde. Sur le trottoir, on oublie qui a la priorité et on finit par se frapper tout bonnement parce que 1. On ne regarde pas où on va, 2. On parle au cellulaire, 3. On marche à plusieurs personnes de large ce qui laisse peu de place pour ceux et celles qui arrivent en sens inverse.

Nous sommes revenues épuisées, avec un repas asiatique dans un sac, du vin et de la bière dans l’autre et un troisième avec croissants et gros macaron rose pour notre amie à la dent sucrée. S’il y a quelque chose qu’il faut goûter à Paris, ce sont les pâtisseries. Soirée lavage qui s’éternise et en attendant on joue aux cartes. J’ai voulu bien faire en voulant faire gagner la tite soeur, parce que môman (la grande soeur) avait la main chanceuse. Mal m’en pris, non seulement tite soeur n’a pas gagné, mais personne non plus. Alors l’adage «qui perd gagne » s’est avéré faux. En rafale, voici nos impressions et coups de coeur de la journée :

LA SÉRÉNITÉ:

C’est après une tite frette et une planche mixte charcuterie et fromage que nous avons opté pour une visite de l’église St-Roch, près de la terrasse où nous nous sommes sustentées. Une pratique courante chez nous est d’allumer un cierge en offrande et j’ai eu la sensation très forte pendant ce moment que l’essence de ma fille décédée était avec moi. Bonheur et sérénité garantis.

L’IMPRESSION:

Ce n’est certainement pas la première fois que j’entre dans une église. Je ne sais pas pourquoi, je me suis sentie pousser de faire le tour de cette grande église. Généralement, les églises me laissent pas indifférentes, mais je me demande toujours quoi faire. Dans le cas de celle-ci, je sentais que je devais vraiment prendre le temps de regarder et m’imprégner de cette douceur enveloppante.

LA ROMANTIQUE:

On dit de Paris qu’elle est la ville de l’amour. Aujourd’hui, j’ai vu plutôt la ville de l’indifférence. Des couples, j’en ai vu….marchant un devant l’autre, se tenant par la main silencieusement sans un regard pour l’autre, au téléphone pas pressés de finir leur conversation. Mais où est donc passé le romantisme? Un sourire pour l’autre, une main rassurante qui guide, un regard amoureux? J’ai vu un jeune couple quasi parfait physiquement mais qui semblait tellement ennuyé de l’autre! Je garde espoir de trouver l’amour demain.

LA DÉCOUVERTE DÉGUSTATIVE:

J’ai la dent sucrée…oui j’assume sans remords. En déambulant dans les rues, combien de comptoirs de pâtisseries j’ai vus? Beaucoup et je ne pouvais m’empêcher d´y jeter un coup d’oeil. Assises sur la terrasse à déguster notre planche mixte, je voyais les assiettes des dîneurs et j’ai trouvé que les portions étaient généreuses. Le couple à côté de nous n’a pas mangé une soupe à l’oignon, mais une marmite de soupe; pas une entrée, plutôt le repas principal. Bon service, bonne bouffe au Royal de la rue St-Honoré. Notre souper thaï avec le poulet à la citronnelle, le poulet au caramel, les légumes, les nems et les nouilles était délicieux sans oublier le beau gros macaron rose garni de crème aux framboises. Ça goutait le ciel! Ce soir, Le bonheur était dans mon assiette.