Voyons….Voyons….Voyons. J’ouvre un oeil. Le p’tit crisss a appris un nouveau mot et c’est aujourd’hui, dimanche 5 h 45 qu’il a décidé de le partager à tout le voisinage. Il alterne avec les huit….huit….huit qu’il nous bombarde habituellement mais jamais si tôt. Est-ce le bonheur d’avoir changé de registre qui rend L’Oiseau si tonitruant? Ou l’envie de faire chier le quartier la seule journée où on a tous envie de dormir?

L’Oiseau n’a pas dit son dernier mot. Ses copains, copines le questionnent, lui répondent, le félicitent : huit….huit….huit. J’ai pas de voisins qui tondent leur gazon le dimanche matin, pas d’enfants qui hurlent, quelques chiens qui aboient mais seulement après 9 heures le matin. Quand même, ils sont bien élevés ces clébards. Non, moi je suis entourée d’arbres, habités par des huit….huit….huit et un voyons….voyons….voyons qui s’époumonent allègrement.

La journée s’annonce longue. Je pars ce soir pour un long vol et je sais que je ne dormirai pas dans l’avion. Ce dimanche va s’éterniser sur deux jours. Je me suis levée tant qu’à être réveillée. J’ai parti la machine à café, sorti le bagel, lu les nouvelles. Radio-Canada annonce un tremblement de terre qui s’est produit au Québec à 5 h 45. Et bien! Mon chanteur matinal est nul autre que le Patrice Roy des oiseaux qui annonce les nouvelles du jour.

Il est 6 h. L’Oiseau s’est tû. Le p’tit crissss