Bordeaux

Il n’y a rien qu’un p’tit voyage en train pour se remettre sur le piton. Pas toujours, je vous avouerai. Premièrement si le train part tôt, cela signifie que vous devez vous lever tôt, oublier le café et le petit déjeuner habituel, changer votre routine du vous savez quoi en lien avec la digestion et vous retrouver endormi dans le train avec une petite coulisse de bave sur le bord de vos lèvres. Ensuite, il faut trouver le bon tram pour se rendre à l’hôtel et payer la carte qu’il faut valider, apporter une carte d’identité pour l’hôtel, s’assurer que rien n’a été oublié et là….on peut relaxer un peu.

Il est midi et comme le petit déjeuner a consisté d’un croissant et d’un jus, alors, on a faim. Il faut trouver un petit coin pour s’acheter un sandwich parce qu’on veut se payer un bon resto pour souper. On trouve une épicerie, on achète sandwich, salade,chips, limonade, coke et on va manger ça en plein soleil dans le parc parce que toutes les places à l’ombre sont prises. Il fait 28 beaux degrés.

On marche un peu, on découvre ce qu’il y a de près, mais on se dit qu’une p’tite ride en autobus double étage nous épargnerait beaucoup de temps pour nous indiquer ce qui serait bien de visiter. La p’tite ride en autobus à 16 h en plein soleil (on est à l’étage) nous endort et nous brûle la nuque; on a oublié la crème solaire. On revient à l’hôtel non sans avoir été préalablement à l’épicerie pour acheter coke et champagne pour l’apéro.

On choisit un resto pour souper et comme il ouvre à 19 h, on s’y rend pour 19 h. Mauvaise idée car il y a une file jusqu’au coin de la rue. J’imagine que c’est parce que c’est bon ou pas cher. On hésite pour se mettre à l’arrière de la file parce que d’habitude, c’est quand nous arrivons à l’entrée, qu’on nous annonce que c’est complet. Mais, on est en vacances, on a tout notre temps et la rue est peuplée d’autres restaurants. La ligne avance bien et quand c’est notre tour, on nous dirige vers la terrasse vitrée où il ne reste qu’une seule table pour deux. Je suis aux anges. Je n’aurais pas pu demander mieux.

Première surprise: il n’y a pas de menu! Il n’y a qu’un seul menu disponible, soit, une salade avec noix, un faux-filet sauce secrète de la maison avec frites à volonté. Et bien! On est assis, la file s’est vite remplie de gens et est de nouveau rendue jusqu’au coin de la rue. On reste et au pire, si ce n’est pas bon, on ira se chercher une pizza.

Deuxième surprise : l’assiette avec le steak cuit à notre demande arrive avec les frites et la serveuse ajoute un plat de service avec encore des tranches de steak dans la sauce. Je trouve que cela fait beaucoup surtout après avoir mangé la salade et du pain.

Troisième surprise: c’est tout simplement délicieux! Je ne suis pas fan de boeuf, mais là, j’avoue que j’ai été séduite surtout par la sauce secrète (même recette depuis 1962). Tout est prétexte à être trempé: la viande, les frites, le pain. Au diable la digestion et le foie, je me gaverai de Pepcid et de gaviscon…une fois n’est pas coutume.

Le vin de Bordeaux est bon, la température est douce et on retourne à l’hôtel pour une bonne douche. Il reste une coupe de champagne et je l’enfile. J’étais supposée lire…je n’ai pas pu. Les yeux se sont fermés rapidement et les bras de Morphée m’ont accueilli paisiblement. Pas de gaviscon ni de pepcid de la nuit, mais un mal de tête carabiné au réveil. Vive Bordeaux.