Des cuisses d’enfer

Paris est une ville qui doit être visitée par le moyen de transport le plus simple : la marche. À chaque coin de rue, vous trouvez des bijoux d’architecture, des ruelles que les voitures ne peuvent prendre, des passages insolites. Depuis une semaine, la température nous joue des tours. Il fait beau depuis presque deux mois, donc il est possible qu’il pleuve à l’occasion. Hier, par exemple, Météomédia n’était pas de notre côté. J’étais déçue parce que j’avais tracé un itinéraire que j’avais envie de marcher.  Finalement, j’ai pris la décision daller au musée Cognacq-Jay qui se trouve à environ un kilomètre de mon appartement. Ce n’est pas parce qu’il pleut qu’on doit rester à la maison. Paris regorge d’activités à faire même quand il pleut.

Ce musée de Paris contient des oeuvres de monsieur Cognacq qui est le fondateur du magasin « La Samaritaine » de Paris. Au fil des ans, il a monté une belle collection d’objets et de toiles de peintres reconnus, dont un Rembrandt. À sa mort, il a légué sa collection à la ville de Paris. Comme c’est un musée de la ville, il est gratuit. Il est situé dans le Marais près des musées Carnavalet et Picasso. Après ma visite lorsque je suis sortie, le ciel était déchaîné. Même avec mon parapluie, je sentais l’eau qui dégoulinait le long de mes manches et les trous des souliers laissaient passer pas seulement de l’air, mais l’eau aussi. 

j’ai passé par la belle rue Desrosiers et décidé d’arrêter manger un pita falafel. C’est le quartier juif et il est réputé pour ses restaurants, particulièrement les falafels, schawarma et autres délices du moyen-orient. Je n’en avais jamais mangé d’aussi bon et d’aussi gros. J’ai attendu bien sagement que la pluie se calme pour revenir chez moi. Ce fut le seul repas de ma journée, car même en soirée, je sentais mon estomac bien plein.
En allant au lit, j’ai regardé un peu Youtube et je suis tombée sur des émissions de Maïté qui cuisine. Les émissions s’intitulent « La cuisine des mousquetaires ». Je ne comprends presque pas ce que dit Maïté à cause de son accent du sud-ouest, mais elle est vraiment sympathique. Je ne suis pas certaine non plus que je mangerais les plats qu’elle cuisine. Au moins, je sais maintenant ce qu’est la ventrèche. J’ai beaucoup ri….ces émissions datent d’au moins vingt ans selon les coiffures de Maïté. Allez voir, ça vaut la peine (surtout celle sur les anguilles).


Aujourd’hui, météomédia donnait pas cher de notre peau sauf que la pluie devait débuter plus sérieusement vers 15 heures. Avant, les possibilités étaient de 30% seulement. Nous avons donc décidé de partir gambader et d’aller faire notre ballade planifiée de la veille. Nous avons quitté l’appartement vers 11 h pour se rendre à la comédie française et de là, prendre la rue Richelieu jusqu’à Haussman, Faubourg de Montmartre. Ce chemin, je l’ai pris à maintes reprises l’an dernier et j’étais contente de le retrouver. J’ai reconnu mes repères : Bouillon Chartier, La mère de Famille, Passage Verdeau, Passage Vivienne. Arrivés à la rue des martyrs, nous avons débuté notre ascension. Cette rue monte et monte et monte pour se rendre jusqu’à la rue des Abbesses. J’étais contente de m’y rendre en un seul morceau même avec mon genou qui tient toujours le coup soit dit en passant.

Nous avons fait un arrêt pour manger une bouchée et se reposer un peu. Et nous voilà repartis pour le cimetière de Montmartre où nous avons visité la tombe de Dalida. Nous avons continué sur la rue des Batignolles jusqu’au Parc Monceau qui est magnifique. Nous avons terminé notre ballade à l’Arc-de-Triomphe où nous avons pris le métro pour revenir; une ballade de 15 km. Ce soir je ne peux m’empêcher de tâter mes cuisses pour y retrouver une fermeté que je n’avais pas constaté depuis longtemps. Ce fut une journée active pour le corps et enrichissante pour l’esprit. Je suis fatiguée, mais heureuse; Il y a toujours le risque que je sois ankylosée demain matin, mais je ne gagerais pas là-dessus.