Le Glacier Express est le train panoramique le plus lent de la Suisse. Il ne faut pas se laisser berner par le mot Express. Ce n’est pas non plus un train direct puisqu’il arrête partout. Nous avons donc pris le train lundi matin de St-Moritz à Zermatt. Mais attention! Nous nous sommes gâtées cette fois-ci. Nous avons choisi la classe Excellence. Il n’y a rien de trop beau pour la classe ouvrière.
Arrivées à la plateforme du train, un majordome est venu nous accueillir et nous escorter à nos places. Pas besoin de s’occuper de nos bagages; ils seront pris en charge par l’équipe du train. Sièges larges, appuie-bras, tablettes, prises USB et petites serviettes humides pour nos mains. Aussitôt le train en marche, on nous sert une bouteille d’eau gazéifiée à notre goût.
Après quelques minutes, c’est le cappuccino. Très apprécié puisque nous n’avions pas eu le temps de prendre un café à notre réveil. On profite de nos fenêtres panoramiques pour prendre des photos. On va traverser les Alpes suisses quand même et le voyage durera huit heures.
Tout juste 11 heures et c’est le service du champagne, du vrai Laurent-Perrier, cuvée brut. Comme Anne ne boit pas d’alcool, j’ai eu le plaisir de boire son verre en plus du mien. Avec le champagne, une assiette de petites bouchées. C’est très plaisant de se faire servir et de circuler entre les bancs sans accrocher personne.
Nos deux serveurs sont jeunes, aimables et sont là pour répondre à toutes nos questions et nos besoins. Midi, c’est l’heure de l’entrée et d’un verre de vin blanc. À partir d’ici, je ne prends que mon verre de vin puisqu’il y en aura un nouveau pour chaque plat. Truite fumée avec salade, betteraves et fromage de chèvre. Troisième plat, potage de pois verts et menthe avec fleurs comestibles accompagnée d’un verre de rosé.
À 14 h, c’est le plat de résistance: filet mignon de boeuf sur purée de pommes de terre et légumes avec vin rouge. Comme c’est cher en Suisse, je dis à Anne, on mange parce que ce sera notre souper aussi. Vous pensez que c’est terminé? Mais non, on poursuit avec un plat de fromage et un autre rouge. On va exploser.
Il est 16 h et on termine cela en beauté: gâteau fondant au chocolat sur crème anglaise avec café. Tout va bien. Même les toilettes sont chics. Elles sont spacieuses et on essuie nos mains avec de vraies serviettes individuelles. Il faut seulement toujours avoir un appui car ça bouge toujours. J’ai oublié cette consigne et j’ai arrosé les miroirs et mon chandail en me lavant les mains. C’était humide. Était-on rassasiées? Plus que nécessaire, il faut bien l’avouer. À la fin du voyage, nous avons reçu : du chocolat suisse, une attache à bagages, un verre croche à l’effigie du GlacierExpress. Coût de l’escapade: très cher, mais on ne fera ça qu’une fois dans notre vie.
Nous sommes arrivées à Zermatt le bedon bien rond. Le taxi (bazou put put) nous a laissé à la rampe d’accès de notre chalet. Avec nos valises lourdes et nos estomacs pleins, on s’est regardées pour se donner du courage. Il faut grimper et grimper et grimper et monter des marches. J’ai fait une prière pour que ce soit le bon chalet. Et ce l’était…..
Nous sommes entrées, avons placé nos valises, pris la douche, mis nos pyjamas, pris des comprimés de Pepcid avant d’aller au lit. La randonnée va attendre à demain.