Après une bonne nuit de sommeil, nous avons décidé d’aller faire un tour à Montmartre. La canicule est terminée, il y a un peu de nuage, mais pas de pluie à l’horizon. Nous avons décidé de prendre le métro, et de laisser libre cours à nos envies du jour. Nous sortons à Pigalle et marchons allègrement avec un bon dénivelé qui finit par nous essouffler.
France et moi décidons de monter les marches, les deux autres choisissent le funiculaire. Monter les marches, ça demande du jus de genoux, beaucoup de jus de genoux. On finit par arriver sur le parvis de la basilique et on en profite pour prendre quelques clichés de la ville.
On entre, on écoute les soeurs de la congrégation des Ursulines qui chantent et on s’imprègne de cette espèce de sérénité qui fait du bien. C’est silencieux malgré la nombre de personnes qui déambulent tout autour.
On dėcide de marcher dans les rues bucoliques de ce quartier en référence au film « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Ça monte, ça descend, ça tourne. On s’arrête pour prendre un verre et une bouchée pour se donner un peu d’énergie. On finit par prendre une planche mixte…mais quelle planche. Nous n’avons pu terminer ladite planche et madame France ne peut se résigner à jeter de la nourriture. On ramène ce qui reste dans une petite boîte. Ça fera partie du souper que Denise nous cuisinera.
On prend la merveilleuse décision de marcher pour le retour à l’appartement. En plus, on a fait exprès pour faire des rues commerçantes dont le boulevard de Clichy, paradis des sex shops. Sur le coup, c’était merveilleux, mais deux heures après être arrivées, nous nous tenons à deux mains pour se lever. Franchement! Si on continue à ce rythme-là, on va finir par développer des muscles là où on ne pensait pas qu’ils en existaient.
On s’est fait rapidement un spaghetti avec de la sauce achetée en épicerie avec un bon Côte du Rhône. Le taux d’alcool est assez élevé et cela paraît dans notre élocution. Faut aller se coucher parce que demain on quitte tôt pour les châteaux de la Loire.
LA SÉRÉNITÉ : En entrant dans la basilique, mon coeur s’est presqu’arrêté. J’entendais « maman, maman » et je voyais ma fille décédée, Elsa, faire des cabrioles autour de moi. Cette sensation fut puissante. C’est comme si elle voulait me dire qu’elle était heureuse et libre. J’ai versé des larmes libératrices. Elle m’accompagne dans ce voyage et cela me permet à chaque jour de la sentir près de moi.
L’IMPRESSION: Lorsque Denise nous a raconté en pleurant ce qu’elle venait de vivre avec l’âme de sa fille, j’ai senti quelque chose de puissant. J’aimerais avoir des moments forts semblables et soudains. Quelle expérience ce fut d’être ensemble pour vivre ce moment.
LA ROMANTIQUE: Je ne cherche plus, je me laisse guider tout simplement vers ce que je considère comme étant des manifestations de l’amour. Mais comme je l’ai dit, j’aime comme dans les films et je ne peux pas croire que ça n’existe pas dans la vraie vie. Quand je suis arrivée sur le parvis de la basilique, une jeune fille s’est mise à chanter l’hymne à l’amour, la chanson ultime de l’amour. Ce fut ma manifestation d’amour de la journée (Même si au retour un jeune couple était l’un sur l’autre sur un banc de parc. C’était plutôt une manifestation de sexe et d’hormones dans le tapis que de l’amour).
LA DÉCOUVERTE CULINAIRE: quand on déjeune tôt et qu’on marche beaucoup, viens un moment où l’estomac réclame sa pitance. Nous avons choisi une terrasse pour se désaltérer et manger un peu. Le peu étant une assiette extra large de fromages, charcuteries, pâtés, le tout servi avec une corbeille de pains. Ce repas typiquement parisien a fait en sorte qu’il en est resté suffisamment pour ramener ce qui restait à l’appartement et d’utiliser ces restes pour en faire avec une sauce tomate, un succulent repas de pâtes. Ici, il ne faut pas hésiter et demander une boîte pour rapporter ce qui reste dans l’assiette. Après tout, nous l’avons payé. J’ai terminé mon repas avec un énorme biscuit aux amandes et un thé bleu….délicieux.