On n’est pas prêt

Après une bonne nuit de sommeil, nous voilà toute la gang prête dès 6 h 45. Pas moyen de se rendormir, alors on est aussi bien de se lever et débuter la journée. Le problème c’est que je suis lente le matin tant que je n’ai pas pris un café, à la limite un jus…quelque chose à boire pour réveiller tout ce que mon corps a besoin de réveiller et de mettre en marche.

Au Québec, les restos de déjeuner ont la cote. On pourrait penser que c’est la même chose en France, pays roi des croissants et des viennoiseries prêts dès l’aurore. Et bien non! Les restos qui servent les petits déjeuners n’ouvrent pas avant 8 h le matin.

On est partie tranquillement pas vite vers 8 h 05 pour laisser le temps dudit restaurant d’ouvrir et de placer ses tables sur la terrasse. Il faut dire que le restaurant est en-dessous de l’appartement. Il ne faut pas beaucoup de temps pour y arriver. On a flâné un peu et on s’est dit que l’on pouvait bien s’assoir et attendre que la jeune fille soit prête à prendre notre commande.

et bien non! Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. La jeune fille qui passait le balai entre les tables nous a rapidement dit « On n’est pas prêt ». Moi qui n’avais pas pris mon café n’étais pas vraiment d’humeur à attendre puisqu’il était rendu 8 h 10 et que l’ouverture était prévue pour 8 h.

On a décidé de quitter pour aller dans une direction inconnue de la ville et on a vitre trouvé une binerie sur le bord du trottoir qui offrait les viennoiseries et café, le tout bio et végétal. Pour 25 euros, nous avons dégusté quatre cafés et quatre croissants bien croustillants, frais du matin. Tiens toi! On trouve toujours quand on est un peu débrouillarde.

Nous avons aussi trouvé comment valider nos tickets de tram. Depuis notre arrivée à Strasbourg, nous avons utilisé le tram sans jamais valider nos droits de passage. Nous avons appris que lorsque nous avons traversé la frontière allemande, nous aurions dû avoir en notre possession notre passeport. Ben! On n’avait rien de cela, en plus que nos tickets n’étaient pas validés. Des p’tites vieilles délinquantes, voilà ce que nous sommes devenues.

Nous avons profité des quelques heures qui nous restaient pour se promener dans les boutiques de souvenirs et aller visiter la cathédrale (j’avais couvert mes épaules). J’ai croisé deux jeunes prêtres, vraiment jeunes, en soutane avec sac à dos. Je ne croyais pas qu’il y avait encore des jeunes qui voulaient faire carrière en prêtrise. est-ce que je peux dire cela ou est-ce que c’est politiquement incorrect?

Le trajet du retour s’est effectué sans problème et j’ai eu droit à mon premier « JE T’AIME » à la gare de l’Est. Un jeune homme attendait son amoureux et lorsqu’il l’a aperçu s’est jeté dans ses bras. Ils se sont embrassés, contents et heureux de se retrouver et celui qui attendait son amoureux a dit « je t’aime »; ce n’est pas perdu….il y a de l’espoir.

lavage, souper….demain on ne sait pas ce que l’on fera. Pour l’instant, on profite du moment présent.