Vendredi 13…nous n’avons pas de projets spécifiques pour la journée. Je me lève tôt, vers 7 h encore tourmentée par mon cauchemar de la nuit (mon amoureux voulait m’assassiner). J’ai crié, il m’a réveillé. Je lui ai demandé s’il voulait me tuer, il m’a dit non. Je me suis rendormie mais avec un oeil pas tout à fait fermé. C’est ce qui arrive quand on lit des polars depuis des mois avant de se coucher.
Après le petit déjeuner, j’ai fini par proposer une petite ballade sur la rue Montorgueuil. La rue n’est pas longue, mais elle est constituée de commerces, restaurants, traiteurs, boucheries, pâtisseries et j’en passe. C’est une de mes rues préférées. Les odeurs qui s’en dégagent sont à tomber par terre. Je choisis un chemin nouveau pour s’y rendre. C’est toujours intéressant de marcher dans de nouvelles ruelles et d’y trouver ce qui les rend si uniques.
Nous avons donc pris la rue de la Verrerie dans le Marais, petite rue piétonne parsemée de friperies où on vend la marchandise au poids et non à la pièce. Nous avons flâné et arrêté devant les devantures des commerces pour y voir ce qui s’y trouvait. C’était calme même s’il y a toujours foule à Paris.
Sur la rue Montorgueuil se trouve un petit commerce italien où on vend des pâtes fraîches, des sauces, salades, antipasti et plein de petits plats italiens. Nous avons choisi des raviolis aux quatre fromages et pour la sauce, nous avons pris des polpettes (Boulettes de viande dans la sauce tomate). Je les croyais petites…elles étaient énormes.
Au retour, mon genou était plus sensible. Nous avons opté pour se séparer au bout de la rue Montorgueuil. Je reviendrais par le chemin le plus court, bonhomme prendrait la rue Turbigo jusqu’à la République et reviendrait par le terre-plein de la rue Richard-Lenoir. Cela lui montrerait d’autres coins de la ville Et rallongerait sa promenade de deux bons kilomètres. Je lui ai donné mes dernières instructions. À la République, tu prends la rue derrière la statue (Voltaire ou République) jusqu’à Richard-Lenoir. Nous l’avions quand même déjà fait quand nous étions revenus de Montmartre.
cela ne s’est pas passé tout à fait comme ça. Il s’est bien rendu à la République, mais n’était plus tout à fait certain de la rue à prendre. Il a donc demandé à une dame si elle savait où était la rue Richard-Lenoir. Non, elle n’avait aucune idée où était située cette rue. Il lui a demandé si elle restait à Paris dans le quartier, elle a dit oui. Il est donc entré dans une épicerie et a demandé la même chose à un employé de la place. Bin, la réponse fut la même.
La rue Richard-Lenoir est une rue principale qui part de la Bastille et qui se rend au canal St-Martin en droite ligne. Son terre-plein est un parc immense avec des tables de ping-pong, des appareils pour s’entraîner, des bancs, des balançoires pour les enfants. C’est vraiment un endroit agréable pour s’y promener et on arrive immanquablement au canal.
Aux grands maux, les grands moyens…bonhomme a décidé de revenir sur ses pas par le même chemin à l’envers et se rallonger de trois bons kilomètres supplémentaires. Lorsqu’il m’a expliqué où il s’était arrêté pour demander son chemin, il n’était qu’à une cinquantaine de mètres de Richard-Lenoir……
Nos raviolis aux polpettes étaient délicieux, surtout avec le pain à l’ail. Par contre, bonhomme en a mangé beaucoup et les polpettes le font roter….J’ai sorti les Gaviscons. Ça devrait calmer la situation.