Toilette, prise deux

Comment dire….quatre femmes sans toilette, essayez d’imaginer. Ben, c’est cent fois pire. On a beau dire que l’on va trouver des solutions aux situations d’urgence, quand les situations d’urgence surviennent, on essaie de dire que l’on va se retenir, mais c’est pas si évident que ça.

Notre directrice des réparations et de l’entretien général a quand même réussi à débloquer suffisamment pour tout ce qui est liquide. C’est déjà ça de pris. Comme elle est aussi diplômée du camping, elle nous a organisé des toilettes d’urgence pour ce qui est autre que liquide. Je ne vous en dis pas plus, mais mettons que le camping ce n’est pas pour moi. Je n’en sortirai pas traumatisée, mais je n’oublierai pas cette journée.

On attend donc impatiemment notre déboucheur professionnel qui m’a confirmé sa présence entre 10 h et midi. Comme de raison, il est arrivé à 12 h 45, mais on lui a pardonné son retard parce qu’il était gentil, compatissant, beau et compréhensif. On lui a montré le p’tit crissssse de canard pour lui donner une idée de ce qu’il devait rechercher.

comme il devait passer la caméra, enlever la toilette et fouiller dans le tuyau, ben, ça nous a coûté la modique somme de 220€ pour une opération qui a duré vingt minutes. Honnêtement,  le soulagement que cela nous a créé valait vraiment ce montant et comme notre budget quotidien est de 50€ chacune, nous avons décidé de mettre l’argent sur notre bien-être intestinal plutôt que de manger.

Bon, je blague. Nous sommes en-dessous de notre budget et ce soir c’était soir de touski pour le souper. Il nous restait des pâtes, des nouilles et poulet asiatique et filet de porc. Nous sommes beaucoup moins anxieuses et surtout soulagées de voir nos toilettes fonctionner efficacement. Si jamais vous louez un appartement, ma suggestion si vous ne voulez pas avoir de mauvaise surprise, laissez tomber les trucs de plastique remplis de bloc de teinture bleue qui sont supposés désinfecter et nettoyer. Dans notre cas, le p’tit canard a réussi à nous angoisser plus qu’autre chose.

Pour se changer les idées, nous sommes allées dans une friperie. Maintenant, je sais pourquoi on appelle ça une friperie. Le linge qui est offert a dû être mis en boule pendant des années. À mon avis, aucun fer à repasser ne réussira à défroisser quoi que ce soit. Après un tour rapide, nous sommes revenues par le terre-plein de la rue Richard-Lenoir qui est en fait un très grand parc linéaire. On y retrouve des fontaines, des jeux pour les enfants, des tables de ping-pong et aussi des appareils pour faire des exercices musculaires.

c’est à cet endroit que nous avons choisi de s’installer. De jeunes hommes bien musclés faisaient leur routine et pourquoi pas en profiter. Disons qu’ils avaient un public qui appréciait leurs prouesses athlétiques.

Journée qui se termine bien en fin de compte….yesssss des toilettes fonctionnelles.